dimanche 17 janvier 2010

lugabaz janv 2010


Se coucher si tard et décider par la suite de se lever dès le potron-minet. Boire un earl-grey puis un café qui étouffe cette langeur finalement voulue. Chercher à se fatiguer pour ressentir l'indolence apaisante d'un coma cotonneux désiré. Procrastiner tout le reste de la journée. Choisir un livre en fonction de son état et un contraire à celui-çi. Un qui m'entrainera au coeur d'une lourde bataille dans les cases de soldats belliqueux, avide de vindicte, d'une revanche sur la vie, l'autre qui m'enseignera l'amour élémentaire et l'ardeur modéré. Craquer une allumette et se brûler la langue de fumée piquante. Laisser ses yeux se gonfler par les effluves exhalées d'une cigarette trop chaude et retenir toute l'eau qui s'y est chargée. Adorer non pas le Christ mais son ami d'une manière fixe et peu diffuse. Courir sur les pavés. Avoir mal à l'âme. S'asseoir et ne plus bouger.

Puis tout rallumer




" Ne souhaite pas Nathanaël, trouver Dieu ailleurs que partout.

Chaque créature indique Dieu, aucune ne le révèle.

Dès que notre regard s'arrête à elle, chaque créature nous détourne de Dieu.


Tandis que d'autres publient ou travaillent, j'ai passé trois années de voyage à oublier au contraire tout ce que j'avais appris par la tête. Cette désintruction fut lente et difficile ; elle me fut plus utile que que toutes les instructions imposées par les hommes, et vraiment le commencement d'une éducation.

Tu ne sauras jamais les efforts qu'il nous a fallu faire pour nous intéresser à la vie; mais maintenant qu'elle nous intéresse, ce sera comme toute chose, passionnément.


Je châtiais allégrement ma chair, éprouvant plus de volupté dans le châtiment que dans la faute - tant je me grisais d'orgueil à ne pécher simplement. "


Les nourritures terrestres

A.G